Les Ruines Circulaires, 2016
Tirages argentiques, 100 x 80 cm
50 livres ouverts

Production :
Cnap Aide à la photographie documentaire
Fondation Gulbenkian, Paris
European Exhibition Photography Award EPEA


Vues d’exposition :
Fondation Gulbenkian, Paris, 2016
Deichtorhallen, Hambourg, 2017



Ce projet traite donc de la dissolution d’un territoire – en tant que réalité à la fois symbolique et juridique, administrative et politique – mais également (et fatalement) de la désagrégation d’une image, dans la mesure où un pays, c’est aussi une constellation d’images, un territoire imaginaire. Dans la partie nord de la Croatie, Marie Sommer a découvert une bibliothèque qui autrefois faisait partie intégrante de l’École politique de Kumrovec, la ville natale du maréchal Tito, figure centrale de l’histoire de la Yougoslavie, qu’il a dirigée de 1953 à 1980, année de sa mort. Le lieu est aujourd’hui abandonné et sur le sol s’accumulent, de manière éparse et chaotique, les livres innombrables qui constituent le fonds de la bibliothèque. De la vision concrète de ce décor, l’idée est apparue à Marie Sommer de concevoir une installation dans laquelle est disposée une partie de l’ensemble immense de livres. Au travers de ce dispositif spatial et physique émergent des rapports historiques, conceptuels et sémantiques entre les livres et les images. L’artiste monte ainsi une bibliothèque-palimpseste, un endroit où les images de différentes époques et de différents lieux d’un même pays se retrouvent pour configurer une cartographie suggestive de temps et d’espaces, d’idées et de symboles, ouverts à tous les types de projections et spéculations.
Les ruines circulaires, Sergio Mah, extrait du catalogue Shifting Boundaries, EPEA, 2016




















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